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encres de Chine

17 mai 2006

Et ça continue!

L'agence AP a révélé qu'un journaliste pigiste, Yang Tianshui, a été condamné hier à DOUZE ANS DE PRISON pour "subversion"... Ce qui peut se traduire par "pour avoir essayé d'exercer son métier normalement".

Sans commentaire.

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16 mai 2006

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16 mai 2006

Vous avez dit "liberté" ?

qDepuis la fameuse gazette de Renaudot, sous l’autorité du roi, en passant par la censure sous Napoléon, ou pendant la guerre de 14-18, la liberté de la presse en France a évoluée… vers une autre forme de censure, placée sous le signe de l’argent.

Les journalistes français se sont détachés de l’emprise politique pour passer sous le joug économique : concentration, Dassault et compagnie, et sacro-saint règle qui consiste à ne jamais critiquer un annonceur… Certes, à l’échelle mondiale, en terme de liberté, les journalistes français ne sont certainement pas les plus mal lotis. Même si la situation demeure inquiétante, l’hexagone se situe correctement (30ème sur 167) dans le classement 2005 de la liberté de la presse de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

De nombreux journalistes qui n’ont pas « la chance » de travailler pour un marchand d’armes travaillent pour un parti, et sont sanctionnés quand ils sortent des rangs. Pourtant, dans ce contexte de mondialisation galopante, le « village global » de Mac Luhan, notamment via le web, aurait pu constituer une échappatoire intéressante. Et bien pas en Chine, où le gouvernement a mis en œuvre un puissant dispositif pour surveiller les internautes, aidé par des entreprises étrangères, qui pourtant, connaissent la liberté d’expression.

16 mai 2006

Journalisme rime avec marxisme

images   L’ONG Reporters sans frontières a publié début mai son rapport annuel sur la liberté de la presse. Elle constate que la conséquence de la contestation sociale qui tentait de naître en Chine s’est soldée par un véritable « black-out » sur l’information. En 2005, le pays arrive à la 159 ème place sur 171 dans le classement mondial de la liberté de la presse.

Chaque jour, les médias reçoivent une liste qui provient du Département de la propagande, aujourd’hui rebaptisé Département de la publicité. Celle-ci recense tous les sujets interdits, comme les manifestations ou la question des droits de l’homme. Les journalistes qui ne se plient pas à la règle sont emprisonnés. Selon RSF, ils étaient au nombre de 32 au 1er janvier 2006. Les autres entrent dans le rang. En 2002, les autorités ont même annoncé que pour avoir l’autorisation d’exercer, les journalistes devraient passer des tests, portant notamment sur l’idéologie communiste. La même année, lors de la Coupe du monde de football, les principaux titres de presse se sont vus interdits de critiquer l’équipe nationale après sa défaite (2-0) face au Costa Rica ! Anecdotique, mais terrifiant…

Malgré son entrée récente dans la voie du libéralisme économique (lire ci-dessous), la Chine communiste reste ainsi fidèle à l’idéologie marxiste sur le rôle des médias. La liberté de la presse se confond avec l’engagement du journaliste dans la lutte pour la révolution. Même si les tout premiers écrits de Karl Marx suggéraient une position plutôt libérale au sujet de la censure, la doctrine qu’il véhicula par la suite est intransigeante : l’Etat doit contrôler les moyens et contenus de la communication de masse. En ce sens, les organes de presse sont les instruments idéologiques du parti, et les journalistes qui y travaillent sont assimilés à des fonctionnaires.


16 mai 2006

Boom économique

Depuis une quinzaine d’années, la Chine s’est engagée tête baissée dans la voie du libéralisme économique. Ce pays qui compte 1,3 milliards d’habitants connaît une croissance économique qui flirte chaque année avec les deux chiffres. La Chine a adhéré à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2002, mais n’a pas tenu ses promesses d’ouverture du marché aux médias d’informations étrangers. Par contre, elle ne voit pas d’inconvénient aux investissements extérieurs dans les domaines de la publicité et du divertissement à la télévision.

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16 mai 2006

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16 mai 2006

Collaboration sans frontières

Pour les journalistes bâillonnés, l’avènement du web aurait pu constituer un lieu de libre expression. Le Parti chinois, assisté de ses complices occidentaux, en a décidé autrement, et surveille étroitement ce moyen de communication.

En Chine, une armée de cyber-policiers contrôle soigneusement internet. Le gouvernement a pourtant donné son accord à l’implantation de moteurs de recherche américains sur le web chinois… à condition que ces derniers collaborent pleinement avec le Parti. Depuis plusieurs années, l’entreprise Yahoo ! rend uniquement accessibles les documents autorisés par les autorités. En 2003, celle-ci aurait permis, selon Reporters sans frontières, l’arrestation d’un militant condamné ensuite à quatre ans de prison pour « subversion ». Quant aux dirigeants du moteur californien Google news, qui recherche les dépêches d’actualités, ils ont eux aussi accepté de censurer leur version chinoise. 

Ces restrictions de libertés opérées par des entreprises américaines ont rapidement provoqué une contre-attaque. RSF, des fonds d’investissements et des analystes financiers ont adopté une déclaration commune, par laquelle ils s’engagent à surveiller l'activité des entreprises du secteur de l'Internet dans les pays répressifs. Le texte a été signé par 32 investisseurs, qui gèrent plus de 24 milliards de dollars d’actifs. http://www.rsf.org/fonds-investissement.php3

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